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INTERVIEW – Virginie, SOPHROLOGUE

Bonjour Virginie,  

Dans la vie, tu es sophrologue spécialisée dans les troubles du sommeil et de la vigilance. Tu t’es également formé à de nombreuses techniques (hypnose, MBSR, naturopathie, aromathérapie, PNL, yoga, psychanalyse et somno-thérapie). Tu consultes en cabinet pour tes clients particuliers et également dans les entreprises en animant des séances / ateliers. Tu interviens pour Just For Good depuis plusieurs mois et tu as notamment animé quelques ateliers pendant la semaine de la Qualité de Vie au Travail. On est heureux de t’interroger sur le sujet !

Quels ateliers as-tu animé ?  

J’ai animé 5 ateliers plus ou moins en lien avec le sommeil.

  • Micro-sieste 
  • Sommeil 
  • Détox Digitale : l’utilisation des écrans et surtout la difficulté à décrocher, est un des problèmes majeurs qui vient accroître les difficultés d’endormissement. 
  • Troubles musculo-squelettiques : les douleurs physiques qu’elles engendrent représente la quasi-totalité des maladies professionnelles et alimentent de nombreux soucis physiologiques. 
  • Yoga des yeux : c’est par la captation de la lumière et de l’obscurité que va s’installer l’hormone du sommeil. Or, avec l’hyper-sollicitation numérique, des yeux fatigués viennent fragiliser cet équilibre. 

La micro-sieste, le sommeil … en quoi ça consiste exactement ?

La micro-sieste et plus particulièrement la technique de la sieste en un éclair, car il en existe plusieurs formes, est une technique de récupération rapide pendant la journée. Inférieure à 20 minutes, elle permet d’améliorer ses fonctions cognitives, sa productivité et sa mémorisation, sans altérer la quantité de sommeil de sa future nuit.

L’atelier sommeil quant à lui, consiste dans un premier temps à comprendre et identifier son besoin de sommeil, puis dans un second temps, à stimuler son sommeil par des exercices afin d’en améliorer sa durée et sa qualité. 

À quel moment de la journée, as-tu animé ces ateliers ?

Le plus souvent, j’ai effectué ces ateliers en semaine pendant la pause déjeuner. 

Combien de temps duraient les ateliers ?

Les ateliers pratiques vont à l’essentiel. Ils sont conçus pour entrer dans l’agenda professionnel. Certains sont de 30 minutes, d’autres peuvent aller jusqu’à 1 heure.

Quels outils as-tu transmis ? 

Oui, j’ai pris le temps d’échanger avec les participants sur la matinée sportive, ils avaient l’air satisfaits et content des différents ateliers. Tout du long des ateliers des questions ont été posées soit sur l’organisation, soit sur la réalisation des bons gestes à eEn fonction des ateliers, j’ai transmis des outils de respiration, de relaxation profonde, de relaxation dynamique, d’imagerie mentale, des conseils et astuces pour l’amélioration du quotidien.

Les pAs-tu l’habitude d’intervenir en entreprise ? 

Oui, j’interviens en entreprise depuis 2013, dans des structures privées ou publiques, de petites, moyennes ou grandes tailles. Il peut s’agir d’ateliers sur des temps courts de 30 minutes à des formations sur plusieurs jours. 

Le plus souvent, il s’agit d’interventions ponctuelles notamment lors de la semaine de la qualité de vie au travail et à l’occasion des journées santé et sécurité. De plus en plus d’entreprises font le choix de proposer à leurs salariés des rendez-vous mensuels ou hebdomadaires. Ce choix est facilité avec le développement des visio-conférences. 

En général, à la fin de chaque atelier, as-tu eu la possibilité d’échanger avec les collaborateurs et penses-tu qu’ils étaient satisfaits ?

J’échange en fin de parcours est indispensable. Il permet au formateur de valider les acquis et de répondre aux questions spécifiques. Les participants quant à eux, peuvent partager leurs expériences et ressentis ce qui permet de commencer à mettre des MOTS sur des MAUX. Les témoignages sont très valorisants. Ils montrent l’assimilation rapide des exercices et un sentiment de mieux-être instantané.

Est-ce que les participants ont été surpris ? Posaient-ils des questions ?

Surpris par les méthodes non, surpris par le résultat oui. Souvent, les participants avaient entendu parler des bienfaits de la micro-sieste, mais ne l’avaient pas forcément pratiquée ou pas de la sorte. Au sortir de cette expérience, ils sont comme bluffés qu’un repos de quelques minutes arrive aussi bien à les détendre de leur journée stressante. 

Les apprenants ont toujours des questions lors des ateliers. Ils s’interrogent généralement sur la mise en place dans leur quotidien de ces nouvelles acquisitions. D’autres en profitent, comme ils sont face à un spécialiste du sommeil, pour confronter leurs points de vue, croyances ou habitudes et avoir des réponses sur leurs problématiques personnelles.

Avaient-ils des attentes particulières ?

Oui, dormir ! Ou simplement faire un break dans leur longue journée. Ils sont ravis de repartir avec bien plus que ça.  

Le fait d’être en Visio était-il un frein ?

La crise sanitaire a développé de nouveaux usages avec la Visio. Si auparavant nous pouvions nous poser des questions, l’expérience a démontré que le message passe aussi bien. Les collaborateurs interagissent entre eux et avec le présentateur. En général, les équipes sont ravies de se retrouver autour de ce moment informel.

Qu’as-tu pensé de l’expérience et penses-tu qu’apporter des outils comme ceux que tu proposes est une bonne solution pour les salariés dans l’entreprise ?

C’est valorisant de pouvoir influencer positivement le quotidien des entreprises et de leurs collaborateurs. L’expérience est d’autant plus gratifiante lorsque les entreprises débutent dans leur démarche QVT. De penser que derrière une fonction, une machine, un ordinateur, il y a un être humain et de contribuer à son bien-être, c’est là ma plus grande satisfaction. 

Et pourquoi selon toi ?

Ce n’est pas tant les outils qui sont importants, mais plus le temps qu’on y accorde réellement. Le fait d’inciter les collaborateurs à être présents et « jouer le jeu » pendant l’atelier développe la prise de conscience de leur fatigue physique et émotionnelle. Cela leur permet de se ressourcer plus vite grâce à des outils adaptés. Mais la fatigue, les douleurs au dos, le stress, les journées bien remplies sont le lot quotidien des salariés. Or les ateliers bien-être sont des initiatives ponctuelles. Elles mériteraient d’être prises au sérieux et d’être intégrées régulièrement dans la vie au travail.

Quelles solutions pourrait-on proposer aux collaborateurs sur la durée ? Penses-tu que ce serait impactant et que cela apporterait des ressources aux collaborateurs ?

Les apprenants ont toujourÀ mon sens, plusieurs solutions sont envisageables : 

  • Des ateliers hebdomadaires qui se pratiquent toute l’année comme un moment de détente pour entretenir son bien-être sans chercher à traiter une problématique particulière.  
  • Des ateliers mensuels à la manière d’un rendez-vous bien-être, pour apprendre de nouveaux outils et appréhender des thèmes variés. 
  • Des séminaires de plusieurs jours, loin du cadre opérationnel, pour construire une véritable cohésion d’équipe et décompresser « pour de vrai ».   
  • Des solutions hybrides où sur un semestre on met en place des ateliers bihebdomadaires pour répondre à des sujets d’actualités plus ciblées aux problématiques de l’entreprise et de ses salaries.  
  • Enfin, il pourrait également être judicieux d’avoir des salles de pause et surtout d’y proposer des animations pour que les collaborateurs se les approprient sans culpabilité ! 

Rappelons que plus les salariés sont détendus, meilleure est leur productivité ! Finalement, c’est gagnant pour tout le monde.  

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